Les matsuri à Paris : le Japon débarque du 17 au 27 octobre 2018

A l'occasion des Japonismes 2018, quelques départements et villes japonaises vont s'inviter en France et nous présenter leur culture locale à la façon japonaise, c'est-à-dire grâce aux matsuri ! Vous allez pouvoir avoir un petit goût du Japon et de la fête locale japonaise directement à Paris pour votre plus grand plaisir. 

Les matsuri au Japon sont littéralement les 'fêtes de village' : des stands de nourriture de partout, des Japonais en yukata (en été) qui déambulent, des parents tirés par leurs enfants surexcités avec des masques d'animaux sur la tête, des feux d'artifices et de la danse le soir... Mais un matsuri, ça commence avec le défilé des mikoshi, ces petits autels réservés aux dieux transportables. Les mikoshi - ou omikoshi - se promènent ainsi dans les rues de la ville, portés par les hommes en général car le mikoshi peut aller jusqu'à plusieurs dizaines de kilos selon le gabarit. On vénère et on remercie le(s) dieu(x) de manière festive en chantant et en dansant. Le mikoshi, c'est le symbôle même du matsuri japonais. 

Les matsuri se passent à n'importe quelle saison et pour n'importe quelle occasion selon les régions, les départements et les villes (car chacun a sa tradition et son histoire) mais les matsuri d'été sont particulièrement connus et appréciés, notamment pour les magnifiques feux d'artifice, pouvoir sortir en yukata, manger de la glace pilée, profiter des vacances pour les écoliers etc. 

Pour moi, un matsuri, c'est une entrée dans la vie des Japonais : les voisins préparent leur mikoshi de quartier - car ça peut être une vraie compétition du plus beau mikoshi dans certaines villes - les amis sortent ensemble, des couples se forment ou vont à leur premier rendez-vous, la famille se réunit etc. C'est aussi une culture car chaque matsuri a son histoire, sa tradition, sa particularité, et aucun ne se ressemble. Vous pouvez faire tous les matsuri d'un département, ils seront tous différents. 

Le matsuri surtout, c'est juste du bonheur. On chante, on danse, on fait la fête, on rit, on boit, on mange bien, on se fait des amis, on retrouve des copains, on découvre des nouvelles choses, on discute avec les commerçants, on t'accueille volontiers dans le cercle de danse ou dans la file pour tirer le mikoshi, peu importe qui tu es. C'est un moment simple de la vie. L'ambiance est tantôt électrique, tantôt drôle, tantôt fatiguant, mais jamais trop solennel car c'est une fête populaire. C'est une ambiance qui vous mord le coeur et l'amusement des uns entraîne la joie des autres, et la bonne humeur affecte tout le monde. 

Les matsuri en France sont peu communs même s'il en existe (je parle surtout de Paris, désolée la province). Cela demande beaucoup de préparation, il faut mobiliser les personnes et monter le mikoshi, sans oublier le périmètre de sécurité à mettre en place en France. J'ai assisté à 1 ou 2 matsuri à Paris, mais c'était plus un coup de pub pour les restaurants japonais qu'une vraie fête populaire. 

Mais cette année avec les Japonismes 2018, différents départements du Japon ont décidé d'amener une partie de leurs matsuris à Paris ! L'enjeu est de taille pour ces participants parce qu'ils ont la tâche de faire rayonner leur culture locale et la culture japonaise de manière plus macro au plus de public possible. Le but est d'augmenter le nombre de touristes dans les prochaines années et pour les entreprises locales japonaises, d'amener du business. 

Les cultures locales et les matsuri seront à l'honneur pendant plus d'une semaine, du 17 au 27 octobre, avec deux grandes parties :

1. le week-end des matsuri le 20 et 21 octobre 2018 toute la journée, au Jardin d'Acclimatation de Paris
2. des conférences, ateliers et spectacles sur les traditions locales des villes et préfectures participantes du 17 au 27 octobre (sauf le 22) à la Maison de la Culture du Japon

Je serai bien évidemment au rendez-vous du week-end (et avec un peu de chance, je serai même peut-être dans un cortège...), et j'essayerai d'assister à 1 ou 2 évènements à la MCJP. 

8 départements et 1 ville nous feront partager leur culture et tradition locale lors de cette semaine de matsuri : les départements de Hyogo, Chiba (avec la ville d'Ichikawa), Tottori et Iwate, Tokushima, Nara, Nagano, Gifu et la ville de Niigata. 

Voici donc ci-dessous le programme par jour des évènements organisés à la MCJP :

Mercredi 17 octobre :

• [Spectacle] Théâtre de marionnettes Awaji - département d'Hyogo / 20h

Jeudi 18 octobre :

• [Conférence] Monter/démonter un mikoshi - Ville d'Ichikawa (département de Chiba) / 18h30
• [Spectacle] Théâtre de marionnettes Awaji - département d'Hyogo / 20h
• [Exposition] Le Royaume du manga - Tottori & Iwate

Vendredi 19 octobre :

• [Conférence] La culture d'Awa - département de Tokushima
• [Ateliers-démos] Teinture à l'indigo Awa - département de Tokushima
• [Spectacle et Ateliers-démos] Danses folkloriques et initiation aux danses - département d'Iwate

Mardi 23 octobre :

• [Ateliers-démos] Kirie et Kamisuki - département de Tottori / 16h30
• [Spectacle] Kasuga Wakamiya on-matsuri - Département de Nara / 19h

Mercredi 24 octobre :

• [Ateliers-démos] Kirie et Kamisuki - département de Tottori / 16h30
• [Spectacle] Musique et danse de Kiso - ville de Kiso, département de Nagano / 20h

Jeudi 25 octobre :

• [Spectacle] Danse traditionnelle Nihon-Buyô de l'école Ichiyama - ville de Niigata / 20h
• [Ateliers-démos] Fabrication d'un cerf-volant japonais - ville de Niigata / 16h
• [Ateliers-démos] Fabrication d'un taiguruma - ville de Niigata / 13h30

Vendredi 26 octobre :

• [Spectacle] Danse traditionnelle Nihon-Buyô de l'école Ichiyama - ville de Niigata / 20h
• [Ateliers-démos] Fabrication d'un cerf-volant japonais - ville de Niigata / 16h
• [Spectacle] Ji-Kabuki - département de Gifu
• [Ateliers-démos] Fabrication d'un taiguruma - ville de Niigata / 13h30

Samedi 27 octobre :

• [Ateliers-démos] Dessiner un manga à la plume - ville de Niigata

Tous les évènements de la MCJP sont gratuits ! Donc si vous avez l'occasion, foncez, vraiment c'est une rare occasion, surtout pour certains ateliers. 
Attention, n'oubliez pas de réserver par téléphone.